
Les vins québécois attirent de plus en plus l’attention des amateurs de bonnes bouteilles. Mais qui sont les passionnés derrière ces vins que tout le monde s’arrache? Avant l’ouverture des vignobles pour la belle saison, plongez-vous dans l’univers de ces connaisseurs et découvrez leur enthousiasme, bien contagieux!
Du raisin à la bouteille, il y a tout un chemin! Dans la série documentaire La vigne est belle, on suit une poignée de viticulteurs passionnés durant une année complète, que ce soit pendant l’hiver, où ils goûtent à ce qui a été mis en fût au dégel, ou à l’apparition des bourgeons, qu’ils observent avec fébrilité. Et on est loin de l’ambiance «terroir québécois d’antan»: la direction photo y est léchée et moderne, et la trame musicale aux accents électro, composée par David Drury (collaborateur de Moment Factory, entre autres), étonne agréablement.
Charles Henri De Coussergues et Win Le Phan
La réalisation est signée Pascal Brouard, qui possède le sujet à fond. Sa famille, originaire de la côte ouest de la France, vendangeait régulièrement. Pour lui, il n’y avait pas meilleur moment que maintenant pour faire connaître la vigne d’ici. Les artisans québécois du vin ont le vent dans les voiles: leurs cuvées annuelles s’envolent en quelques minutes à peine, mais c’est à longueur d’année qu’ils doivent travailler la vigne et le vin sans relâche. «On y aborde une foule de questions qui intéressent le public en général, dit le réalisateur: les changements climatiques, la transmission intergénérationnelle, l’agriculture biologique et l’entraide (et la compétition !) entre vignerons.»
Attention, cette série ne s’adresse pas uniquement aux fans de vins nature! Vous y croiserez avant tout des entrepreneurs captivants qui désirent façonner un produit de qualité mettant en valeur le terroir d’ici. «Au Québec, il y a près de 250 vignobles. On voulait des vignerons dont les horizons, l’âge et le tempérament soient différents, et qui n’aient pas la langue dans leur poche», explique-t-il. C’est pour cette raison qu’on y croise les premiers artisans de la vigne au Québec, comme l’Orpailleur (Dunham), La Bauge (Brigham) et Négondos (Mirabel), mais aussi ceux qui ont suivi quelques années plus tard, tels que Pigeon Hill (Saint-Armand), ainsi que plusieurs autres. «La série présente même ceux qui en étaient à leur première vendange cette année, comme les Sœurs Racines, de Saint-Ignace-de-Stanbridge», précise Pascal Brouard.
En écoutant les 6 chapitres de la série, vous découvrirez des gens aux parcours atypiques qui créent des vins sortant des sentiers battus. Ça vous donnera assurément envie d’aller les rencontrer, une fois les vignobles ouverts pour la belle saison!